mercredi 5 août 2015

Je me suis tue (Mathieu Menegaux)



Détails sur le produit

  •  Je me suis tue (Mathieu Menegaux)
  • Broché: 192 pages
  • Editeur : Grasset (1 avril 2015)
  • Collection : Littérature Française
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2246856124
  • ISBN-13: 978-2246856122


Mon résumé :
Il a suffit d’un silence pour que la vie de Claire bascule. Pourquoi s’est-elle tue ? Pour se protéger elle-même ? Pour protéger son mari ?  Pour protéger ceux qu’elle aimait ? Pour que rester « intact » à leurs yeux ?
Quoiqu’il en soit, son silence va lui couter cher…

Mon avis : 

Comment un homme peut-il se mettre à ce point dans la peau d’une femme ? Comment fait-il pour écrire un livre aussi fort,  pour aborder un sujet si difficile sans tomber dans le mélodrame ? C’est sans doute son écriture, tout en retenue,  qui donne un poids encore plus fort à son récit… Il nous livre les faits, bruts, et donc encore plus douloureux. Pas d’explication, ou de recherche de pardon… juste des faits que le lecteur se prend en pleine face… parce qu’il ne peut s’empêcher de se demander, le lecteur,  ce qu’il aurait fait à la place de Claire ? Parce qu’il ne peut pas s’empêcher de comprendre son, ou plutôt  ses silences.


Citations :
«  Conjuguer le verbe attendre à tous les temps ».
«  C’est décidé, je vais faire le mur, donc. Tout est prêt. Je vais franchir les murs d’enceinte sans échelle, sans grappin, sans draps noués, je vais voler au-dessus des fils de fer barbelés sans ailes, disparaître sans trucage, m’évanouir sans armes, sans haine ni violence. »

«  Je découvrais que la vie pouvait être infiniment plus cruelle que ce qu’on imaginait. »

« Vive la télévision, vive internet, vive la modernité et la convivialité de ce monde en ligne où plus personne n’est jamais ni dehors, ni oisif, ni pensif. Les propriétaires de chiens n’ont pas encore trouvé le moyen de les e-promener. »

«  […] les bébés, qui donnent l’impression ainsi de tout vivre plus vite, de mettre de l’intensité et de l’énergie même dans leur sommeil, parce que chaque journée est pour eux une telle aventure. »

« Comme tout le monde, j’avais une faille, une souffrance cachée, enfouie qui me minait : mon ventre était resté sec et j’allais mourir sans laisser de trace de mon passage sur cette terre, sans avoir contribué à perpétuer l’espèce »

«  Hier ma vie était une demi-vie, une vie de flamant rose, une vie sur une patte à essayer tant bien que mal de conserver l’équilibre. »

« J’avais tout misé sur ce pari fou, sur ce fragile espoir, sur cette illusion fabriquée de toutes pièces. »

« Un jour où l’autre, mon conflit intérieur m’aurait rattrapée et mise en lambeaux ».

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