samedi 18 juillet 2015

Pardonnable, impardonnable (Valérie Tong Cuong)



 Détails sur le produit

  •  Pardonnable, impardonnable (Valérie Tong Cuong)
  • Broché: 300 pages
  • Editeur : JC Lattès (7 janvier 2015)
  • Collection : Littérature française
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2709646080
  • ISBN-13: 978-2709646086


Mon résumé :
Quand un enfant tombe de vélo et se blesse grièvement l’entourage ne peut s’empêcher de se poser des questions : Pourquoi est-ce arrivé ? A cause de quoi ? A cause de qui ?
Pour les parents de Milo, 12 ans et sa grand-mère la coupable est toute trouvée. Il s’agit de Marguerite, sa jeune tante. Elle était censée lui faire réviser ses cours d’histoire en l’absence des 3 autres adultes.
Mais si la coupable est trouvée il faut encore décider si sa faute est pardonnable ou impardonnable….

Mon avis :
Voila un livre qui aurait pu sombrer dans le pathos, les lieux communs … mais qui ne le fait pas. Mme Tong Cuong décrypte ici les relations humaines, familiales sans concession, quasiment avec une froideur  chirurgicale. Ne pensez pas pour autant que les personnages ne soient pas attachants… Non au contraire !!!! On s’attache à eux car ils sont terriblement humains. Ce pourrait être vous ou moi.
Ce sont trois femmes et un homme, victimes (consentantes ou non) de leurs histoires, de leurs relations, de leurs non-dits  mais aussi de leurs paroles, de leurs actes et de leurs «  non-actes ».
Tout au long du livre je me suis demandé comment tout cela allait finir. Car la «  banale » chute de Milo n’est qu’un déclencheur. Elle agit comme le révélateur des failles que chacun tentait de camoufler ou d’ignorer dans cette famille.
Un livre à dévorer !!!!

Citations :
«  Par un phénomène étrange, les compliments me restent coincés quelque part entre mon cœur et mes lèvres. Comme si t’applaudir trop fort ou afficher mes sentiments risquait de t’affaiblir. »

«  Tous ces gestes étaient accomplis par un corps parfaitement dissocié d’une conscience en orbite ».
«  J’offrais mon corps à qui voulait, cherchant seulement à vérifier si je méritais d’être aimée ou plutôt d’être piétinée, une conduite absurde et délétère ».

«  Cet accident n’avait pas fait qu’un seul blessé : nous étions tous atteints jusque dans nos chairs, et nos blessures se creusaient chaque jour un peu plus. »

«  Je sais aujourd’hui qu’il faut se méfier de l’euphorie. Elle nous transporte loin des monstres qui nous hantent, loin des dangers qui guettent, si loin qu’on ne revient jamais plus les affronter. On se croit tiré d’affaire, passé à autre chose. On décrète les dossiers classés, tandis qu’ils nous consument lentement. »

«  Parfois les mots qui se bousculent sont si nombreux qu’ils créent au bord des lèvres un embouteillage impossible à endiguer. »

«  Notre capacité commune à nous tromper sur l’essentiel. Notre manière d’enfouir nos erreurs en espérant qu’elles s’annuleront. Mais par-dessus tout : nos silences. »

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