mercredi 15 janvier 2014

L’été des Lucioles (Gilles PARIS)



L'Eté des lucioles

  •  L’été des Lucioles (Gilles PARIS)
  • Broché
  • Editeur : Editions Héloïse d'Ormesson (23 janvier 2014)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2350872432
  • ISBN-13: 978-2350872438


Que dire de Victor ? Qu’il a 9 ans et qu’il attire les papillons.
Autour de ce petit blondinet il y a Claire, sa maman qui a, du matin au soir, un livre à la main et sous les yeux. (Quoi de plus normal pour une libraire allez-vous dire ?)
Il y a aussi Pilar, sa deuxième maman qui passent son temps un pinceau à la main. Étrangement, elle ne peint que de tableaux sans personne dessus.
Pour Victor elles sont les deux moitiés d’un fruit magique
Il y a aussi Alicia, sa sœur de 14 ans, qui est attirée par les garçons comme un moustique par lumière. Elle a jeté son dévolu sur Lorenzo. D’après son petit frère ce n’est pas un bon choix…. mais il ne dit rien et recueille les confidences de sa sœur.
On peut aussi rajouter la belle Justine qui fait battre le cœur de notre héros.
Mais il y a aussi quelques garçons : Gaspard, que Victor a rencontrée dans le local poubelles…. et surtout  son papa, François.
François, tel Peter Pan refuse de grandir. Régulièrement Victor va le voir à Paris, dans son appartement où l’intervention des huissiers a remplacé les armoires et étagères par des boîtes en plastique.
Tout ce petit monde se retrouve l’été au Cap Martin, dans l’appartement que Félicité a légué à son frère François. Tous ?? Non, le principal légataire refuse d’y mettre les pieds…..
Mais cet été, celui des 9 ans de Victor n’est pas un été comme les autres. La présence d’une multitude de lucioles le soir autour de la résidence en est la preuve….

Mon avis :
Encore une fois, le point de départ de l’histoire semble simple, presque simpliste (encore un enfant qui doit grandir sans son père) Mais en lisant on s’aperçoit que le regard d’un petit garçon n’est  pas si candide, naïf
Et le livre que  nous offre Mr Paris est très profond, sensible, poétique….
J’ai adoré le petit Victor qui est loin d’être petit. Le regard qu’il porte sur le monde est très «  grand ». Il est à la fois plein de tendresse et de justesse.
Avec des mots simples, des questions qui semblent évidentes il amène le lecteur  adulte à s’interroger sur sa  propre façon d’agir, de voir le monde, de considérer les enfants.
Ce petit garçon nous donne une belle leçon d’amour. Son papa a beau être «  défaillant », particulier, c’est l’amour qu’ils se portent que Victor met en exergue, et c’est son envie d’aider ce papa à grandir ( à ne plus être un Peter Pan) qui le porte, lui donne des ailes.
C’est aussi une belle leçon de tolérance que nous donne ce petit blondinet du haut de ces 9 ans. Son amour pour ses proches est si pur, si pronfond qu’il  leur laisse le droit au silence ou celui de lui mentir à lui. Il les accepte tels qu’ils sont au point d’accepter leurs erreurs et de chercher à les comprendre plutôt que de les condamner comme nous adultes nous avons tendance à faire.
Les autres personnages sont tous aussi attachants  (car « fouillés ») les uns que les autres. Pas de monde rose bonbon à la Walt Disney avec les gentils d’un coté et les méchants de l’autre, juste le monde tel qu’il est !!!!!  Je ne sais comment dire que j’ai aimé, adoré ce livre…
Avant de laisser la parole à Victor qui  vous fera mieux comprendre pourquoi j’ai aimé, adoré ce livre je vais rajouter que l’humour est très présent et permet de faire passer les questions les plus difficiles  que Victor se posent. L’humour, et un soupçon de «  fantastique »

«  -C’est quoi un trader ?je demande
- Ben c’est quelqu’un qui dépense de l’argent qu’il n’a pas et qu’il place dans «  toutes sortes d’opérations boursières » et après il est riche. »

« Et si grandir c’était essayer de rendre sa vie meilleure, jour après jour »

«  Alicia est toujours un peu gourde avec Luigi. Comme si elle était en face d’une montagne sans savoir de quel coté l’escalader. »

« Je ne comprends pas toujours les grandes personnes. Comme si on pouvait effacer les paroles comme la craie sur le tableau, d’un coup de chiffon. »

«  J’ai souvent vu la tristesse sur son visage quand elle regarde le ciel de la terras sans savoir que je l’observe, ou quand elle peint, seule chaque matin, et que sa blessure sans sparadrap descend jusqu’à son pinceau. »

«  Je trouve ça étrange que papa et Pilar s’expriment tous deux dans des photographies ou des peintures dans lesquelles aucun humain n’apparait. »

«  Les secrets Victor, c’est comme ces coquillages qui refusent de s’ouvrir. On ne sait jamais ce qu’il y a à l’intérieur ».

«  L’émotion est comme un ascenseur qui n’arrête pas de monter. Il n’y a que les larmes pour le faire redescendre. »

«  J’en maquillerais bien l’intérieur avec la Terracotta de nos mamans. Une poudre magique pour effacer les bobos qui ne se voient pas. Les questions sont des rides profondes qui donnent mal à la tête. Et l’absence de papa est un vilain bouton qu’il me sera impossible de percer, inatteignable, inguérissable.

Un plus que très grand merci à Mr Paris pour ce livre que j’ai découvert dans ma boite aux lettres le 2 janvier avec une gentille dédicace... c’est comme si le Père Noël était passé deux fois ! 

Je vais le rajouter dans mon challenge Petit Bac 2014 dans la catégorie animal 

3 commentaires:

  1. Un roman que j'ai beaucoup aimé, également.

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  2. Je suis en train de lire "Au pays des kangourous". Le style ne me déplait pas. Je pourrais bien poursuivre ma découverte de cet auteur...
    Bonne semaine.

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    1. Et bien ne cherchez plus:mettez l'été des lucides sur votre pal!!!!!:-):-):-):-);-)

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