dimanche 23 juin 2013

Spirale ( Chloé Alifax)





  •  Spirale ( Chloé Alifax)
  • Broché: 333 pages
  • Editeur : Stéphane Million (21 mars 2013)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2917702761
  • ISBN-13: 978-2917702765
  • Dimensions du produit: 19 x 12,4 x 2,8 cm



Je me suis retrouvée prise dans une vraie spirale quand j’ai ouvert ce livre. Dès les premiers mots j’ai été happée.
Nous sommes tout de suite mis dans le vif du sujet par Anita. C’est cette jeune femme de 21 ans qui tient la plume, ou plutôt le bic
Anita Florilège n’est pas une jeune fille comme les autres. Elle est orpheline et baby sitter agrée. Elle a choisi ce métier car elle est persuadée qu’en gardant les enfants en l’absence de leurs parents, elle peut les protéger du feu et des flammes, ce fléau qui a tué ses parents.
C’est comme ça qu’elle fait la connaissance de Quentin, son unique amour… âgé de 13 ans.
Le rêve d’Anita est d’être aimée, alors elle a l’habitude de prendre sous sa coupe des petites mamies, d’aller les voir, de parler avec elles, de les écouter. C’est comme ça qu’elle a fait la connaissance de Greta, 76 ans, veuve qui se prend pour une actrice en route pour Broadway. (Il faut dire que parfois , Greta elle perd un peu la tête).
Anita a un défaut, quand on menace de l’abandonner elle peut devenir très très méchante.
Mais elle a une qualité, quand elle aime, elle es prête à tout. Et c’est pour ça qu’elle va se jeter, avec ses deux comparses dans une spirale qui va les mener….. loin, très loin…

J’ai d’abord été décontenancée par le style. Les phrases sont heurtée, hachée. C’est du langage parlé plus que de l’écrit. Anita est remplie de ces mots, et se doit de les faire sortir…. alors ils sortent, tous (les bons et les gros mots), comme ils peuvent. Elle essaie de les ordonner en pensant à celui qui mettra sa vie en images. On ressent une sorte d’urgence dans sa façon de s’exprimer.
«  Le souci c’est que je suis pas une littéraire, alors faudra faire avec, j’ai acheté un cahier, un stylo et voila. J’aurais pu m’enregistrer mais ça permet pas les silences.=, ou plutôt les silences m’auraient foutu la trouille, ceux de ma voix, je me serais entendu soupirer et jurer et je n’aurais pas aimé ça, genre trop dévoiler avec la voix en plus. »
« moi j’en bave à fond pour tracer les lignes, ça m’arrache tout dedans, ça détruit au lieu de soigner »


Ce style d’écriture est nécessaire pour entraîner le lecteur dans cette spirale, dans ce monde fou sur lequel la jeune femme n’a plus aucune prise.
 

 J’ai aimé ce livre si particulier, et surtout j’ai aimé ce personnage d’Anita, ange et démon à la fois, surtout perdue et fragile. J’ai aimé sa façon de respecter les autres, d’analyser à sa façon le monde qui l’entoure
Une expérience de lecture particulière et dense mais qui ne laisse pas indifférent ni insensible….. 
C'est un coup de coeur ! 

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