dimanche 24 juin 2012

Tu n'es pas la fille de ta mère, (Elizabeth Quin)

 

    Tu n'es pas la fille de ta mère
  • Tu n'es pas la fille de ta mère 

    Elizabeth Quin

    Poche: 187 pages
  • Editeur : Le Livre de Poche (17 mai 2006)
  • Collection : Littérature & Documents
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2253117242
  • ISBN-13: 978-2253117247

Résumé Amazon:
A Paris, une jeune femme décide de ne pas se reproduire?A Phnom Penh, une petite fille attend désespérément une mère?Entre la France et le Cambodge, le parcours initiatique d'une femme qui affirme sa liberté? Récit bouleversant de la naissance d'un amour : celui d'une mère adoptive pour sa fille d'un autre monde.Un amour qui la renvoie à sa propre histoire?

Mon avis 
Aussitôt commencé, aussi dévoré et lu. Je n'ai pas pu m’arrêter avant la fin, j'avais trop envie de savoir si enfin la narratrice allait pouvoir ramener sa fille. Elle n'a pas "choisi" le " bon moment" pour adopter: en cette année 2003, la France commence à refuser que l'on adopte des enfants cambodgiens;

Dans ce livre, écrit à la manière d'un journal intime, ce sont deux histoires qui nous sont racontées en parallèle. L'histoire d'une adoption et celle de la "naissance d'une mère adoptante". Nous assistons à la description des démarches d'adoption de la narratrice, ses questions sur la place qu'elle va faire cet enfant attendu. Accueillir un enfant c'est s'interroger sur son passé à soi, sur ses raisons. Et elle nous les narre ses raisons qui l'on poussé à ne prendre la décision de ne pas enfanter. Car c'est un choix et non la résultante d'une stérilité.
Elle décrit avec lucidité son passé, l'impact des phrases de son passé, de la place qu'elle a accordé à son père dans son refus d'être enceinte.
En même temps, à travers le récit des péripéties de l'adoption proprement dite au Cambodge, on assiste à la naissance d'une mère, du sentiment maternel, à la rencontre d'une petite fille et d'une " mère".

La narratrice n'est pas tendre ni avec les autorités en charge de l'adoption, ni avec elle même. Les critiques fusent sur le ton de l'humour mais toujours réalistes .Elles côtoient des phrases assez " profondes". 
" j'ai honte. D'eux.De nous. Grandes choses blanches riches penchées sur de toutes petites choses très pauvres. [ ...] Combien ont-ils payés? "

" (  L'adoptant) : A quelle autre occasion de la vie demande-t-on de justifier d'un organisme d'athlète, d'un coeur de pilote de ligne, d'une moralité de carmélite, d'un inconscient bénin comme une grenade désamorcée?[...] Traité comme un gamin suspect, forcément menteur, au moins dissimulateur. Mais un enfant qui adopté un enfant, est-ce possible? "
J'ai adoré

1 commentaire:

  1. Je me souviens de cette "vieille" lecture, ce qui me dérangeait un peu c'est cette possibilité de choix qu'avait E.Q. face au désarroi de certains parents confrontés à la stérilité.Le choix de ses mots m'a aidée à surmonter cet a priori.

    RépondreSupprimer