mercredi 2 novembre 2011

La femme du blanc (Muriel Diallo)

Résumé

" Astaï, petite-fille de la femme du Blanc, essaie de percer le secret des rumeurs qui ont bercé son enfance. « La femme peule… Recouverte de son voile fin comme d’un ensemble de non-dits, elle a soudain surgi de terre. On a tout de suite raconté qu’elle était l’amie de tout ce qui porte un venin… » Suivre la vie de sa grand-mère que tous appellent « Beautiful » l’emmène d’un endroit à un autre, lui fait traverser les continents. Tout en creusant son histoire familiale, elle fait la connaissance de Marie-Honnête – SDF et marionnette abonnée au même carré de goudron depuis vingt-cinq ans –, de Tao, Joséphine, Georgia, Mamie Fantasme, Térésa et d’autres « sœurs ». Des rencontres étonnantes, bouleversantes et sans fards avec ces femmes oubliées qui poursuivent encore et toujours des rêves trop grands, parfois trop lourds à porter."

Tout est dit dans ce résumé. La femme du blanc est avant tout un livre de rencontre. Les rencontres de Astaï avec d’autres femmes.

On se demande sans arrêt ou est la fiction, la réalité ? Qui parle ? Ces femmes ont-elles vraiment rencontrées Beautiful ?

On se prend d’amitié pour toutes ces femmes : Pour Beautiful qui se voit épouse à 15 ans du patron blanc de son père dont elle attendra un fils ; pour Bouche Cousue ( un des rares hommes de l’histoire) qui a connu Beautiful ;pour Marie Honnête qui vit sur 25 m2 du bitume parisien ;pour Joséphine qui invite Astaï dans sa tente parisienne ; pour Tao l’asiatique d’ Afrique muette, la voisine abusée par son père ; pour Andréas-Andrea rencontré dans le métro ; pour Mamie Fantasme, la prostituée ; pour le « Lis » qui se meurt, Et pour toutes les autres : Rosa May, Jane la femme plume, Ana, la deuxième grand-mère d’Astaï ,Nato la mère de d’Astaï, Mamie louise qui a accueilli Nato en France .

EN voyageant avec se boîte à histoire, Astaï nous permet de rencontrer, de connaître ses femmes. Sans misérabilisme elle nous raconte leurs histoires.

Chaque lecteur préférera sans doute l’une ou l’autre de ces petites étoiles. Mais aucun ne demeurera insensible j’espère.

Si j’ai eu du mal à rentrer dans le livre, en le refermant j’ai eu envie de le recommencer, de recommencer le voyage. Comme s’il m’avait fallu toutes ces pages pour que j’apprenne à connaître Astaï, pour que je sois capable de les recevoir.

« En sommes toutes les vies sont importantes à tes yeux de voyageuse. Je suis en train de grandir ici » Oui chaque portrait nous fait grandir, nous ouvre les yeux sur la réalité.

2 commentaires:

  1. Magnifique ! Et tu en parles magnifiquement bien ! Un africain du Burkina-Faso que j'ai rencontré cette semaine au Laos s'est plu à citer Saint-Augustin " Le monde est un livre et celui qui ne voyage pas n'en lit qu'une page" ... mais il m'est avis que celui qui lit beaucoup de livres, surtout un livre comme celui-ci, tourne pas mal de pages du monde ! Bons voyages aux pays des livres !

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  2. Ca me tente bien, j'aime les livres de rencontres. Rencontrer, c'est tout de même la plus belle chose qui soit, qui promet un tel avenir et tant de possibilités.

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